• Marie, Marthe et Lazare

    Dans le village de Béthanie, près de Jérusalem, vivaient deux sœurs appelées Marthe et Marie, et leur frère Lazare. Ils étaient très amis de Jésus. Un jour, Lazare tomba malade. Son état empira dans les jours qui suivirent et ses sœurs étaient très inquiètes.

    « Si seulement Jésus était ici, disait Marie, il ferait en sorte que Lazare aille mieux ». « Envoyons-lui un message, dit Marthe ; je sais qu’il viendra. Il aime Lazare autant que nous ».

    Jésus se trouvait alors loin de Béthanie. Il avait quitté la région quand les Juifs de l’endroit avaient cherché à le lapider. Les nouvelles de Lazare tardèrent dont à lui parvenir. Jésus fut très ému en apprenant la maladie de son ami. Cependant, il se tourna vers ses disciples et leur dit :

    « Cette maladie ne conduira pas à la mort, elle contribuera à la gloire de Dieu ».

    Malgré sa grande amitié pour Lazare, Jésus ne se rendit pas directement auprès de lui. Il demeura deux jours encore dans le lieu où il se trouvait, prêchant et guérissant les malades.

    Puis Jésus annonça à ses Apôtres que le moment était venu de retourner à Béthanie. « Seigneur, lui rappelèrent-ils, te souviens-tu de la dernière fois que tu es allé là-bas ? C’est très risqué ». Mais Jésus était décidé à rendre visite à Lazare, et ils partirent sur-le-champ. Chemin faisant, Jésus dit à ses disciples :

    « Notre ami Lazare est endormi, mais je vais là-bas le réveiller ».

    « Tant mieux, répondirent-ils. S’il peut dormir, c’est qu’il va se rétablir ».

    Mais Jésus poursuivit : « Je cherchais à vous dire que Lazare est mort. Mais rendons-nous auprès de lui. Je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là-bas, afin que ce que vous allez voir vous aide à croire en moi ». Les disciples demeurèrent perplexes mais suivirent leur Maître.

    Quand Jésus arriva à Béthanie, Lazare était mort depuis quatre jours déjà. Son corps avait été enveloppé dans un linceul et mis au tombeau. Beaucoup de Juifs étaient venus de Jérusalem présenter leurs condoléances pour la mort de Lazare et Marie était en pleurs.

    Alors qu’il était encore loin de la maison, Marthe courut à la rencontre de Jésus.

    « Seigneur ! s’écria-t-elle, si seulement tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, même maintenant, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera ».

    « Je suis la résurrection et la vie, répondit Jésus. Quiconque croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ? »

    « Oui, Seigneur, répondit Marthe. Je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu ». Sur ces paroles, Marthe rentra en hâte à la maison dire à Marie que Jésus arrivait. Mais Marie accourut aussitôt au-devant de Jésus. Mais les Juifs la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau. Lorsque Jésus vit les larmes de Marie et de tous les Juifs qui l’accompagnaient, il ressentit une grande tristesse. « Marie, conduit-moi là où il est enterré », dit Jésus. Alors Jésus se mit à pleurer. Quelques-uns des Juifs qui se trouvaient là dirent : « Voyez comme il aimait Lazare ! »

    Mais d’autres murmuraient : « Lui qui a été capable de rendre la vue aux aveugles, ne pouvait-il faire que son ami ne meure pas ? »

     
     
     http://laviedesparoisses.over-blog.com/2017/03/marie-marthe-et-lazare.html

    votre commentaire
  • Les dégâts des éoliennes sur les vaches : témoignage choc d’un agriculteur ruiné

    Les dégâts des éoliennes sur les vaches : témoignage choc d’un agriculteur ruiné

    Un agriculteur du Morbihan ose s’exprimer sur les dangers des parcs d’éoliennes. Il élevait des vaches de race Holstein et il a tout perdu.

    Il se livre ici dans un reportage recueilli par Sioux Berger il y a deux ans.

    Témoignage de Jean François Letrionnaire, agriculteur dans le Morbihan (56) :

    Des vaches folles dans le Morbihan : un agriculteur condamné pour maltraitance

    « Je m’appelle Jean-François Letrionnaire et j’ai osé parler. Je vis dans le Morbihan depuis toujours et je travaille sur notre exploitation familiale depuis 25 ans. Pendant toutes ces années, j’ai pris au total 3 semaines de vacances. La ferme, mes animaux, c’est toute ma vie. Et pourtant aujourd’hui j’ai tout perdu, et, comme je n’ai vraiment plus rien à perdre, je veux bien parler pour faire entendre la voix de tous les agriculteurs qu’on condamne au silence. C’est ce qui m’est arrivé. Voici mon histoire.

    Dans l’élevage, on peut dire que j’ai vraiment eu de belles années. 1999 a été la meilleure. J’élevais des vaches de race Holstein, et j’ai été primé deux fois au Salon de l’Agriculture, en 95, et 99. J’ai reçu également d’autres prix régionaux. Bref, qu’on ne vienne pas me dire que je ne savais pas m’occuper de mes bêtes. Et puis, peu à peu, j’ai basculé en enfer. Tout a commencé en 2014-2015. Dans le Nord du département, je ne savais pas qu’on était en train de construire des parcs éoliens à tout-va. Je ne pouvais pas le savoir, puisque je ne les voyais pas ! Plus de 150 machines ont été peu à peu mises en route. Et moi, j’ai vu mon troupeau dépérir.

    Ma production de lait s’est mise à baisser sans raison. J’ai reçu la visite de l’Inspection sanitaire, la DDPP, qui m’a reproché de sous-alimenter mes bêtes. On m’a demandé de me remettre en question, on a commencé à me soupçonner de maltraitance animale. J’ai alors essayé de chercher ce que je faisais de mal, j’ai revu les rations de nourriture, j’ai fait analyser l’eau. Mais rien n’y faisait. Mes vaches semblaient atteintes par une sorte de folie. Impossible de les faire rentrer dans la stabulation. Et lorsque je leur ouvrais les portes, elles se précipitaient au dehors avec une telle violence qu’elles se montaient les unes sur les autres en s’écrasant, comme si une force invisible les avait poussées au-dehors. Le soir, je ne pouvais pas les traire à l’heure habituelle.

    Impossible ! Vers 18 ou 19 heures, elles étaient comme folles. Je devais accomplir mon travail à 11 heures du soir, ou à minuit. Est-ce que ça correspondait à un pic de production électrique ? Est-ce que ça passait par le sol et les failles d’eau, ou par les airs ? Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que certaines génisses se jetaient sur les parois des mangeoires. J’ai même retrouvé des veaux avec les pattes coincées dans le métal, comme s’ils s’étaient débattus sans raison apparente avant de mourir. En 2018, j’ai perdu 6 vaches en un seul week-end. Alors j’ai fait venir chez moi plusieurs spécialistes des champs électromagnétiques. Ils m’ont tous répondu la même chose : « Les ondes viennent de là-bas, c’est plus au Nord, tous ces parcs éoliens. » J’ai trouvé cela curieux, puisque c’est loin. Et pourtant, lorsque je quitte ma ferme le matin pour aller boire un petit café et acheter le journal, je me suis rendu compte que je n’entendais plus ce bourdonnement permanent dans ma tête, une sorte de bruit sourd dans mon cerveau. Comme mes bêtes, j’ai l’impression d’être une pile électrique qui se charge et qui se décharge lorsque je m’éloigne de ma ferme.

    Les inspecteurs de la DDPP sont revenus et j’ai commencé à leur parler de mes soupçons et des spécialistes que j’avais consultés. Et là, ça s’est très mal passé. Non seulement ils ne m’ont pas écouté mais ils m’ont fait placer en garde à vue pour maltraitance animale. On a saisi chez moi 47 de mes vaches. Ils m’ont fait payer la pension des animaux enlevés : 12 000 euros. Et ils m’ont ordonné de payer une amende de 5 300 euros. Quand ils ont revendu mes bêtes, je n’ai bien entendu rien touché.

    Alors j’ai tout fait pour que mes vaches aillent mieux, elles étaient en plein air en permanence, bien nourries, mais le mal était toujours là, et je ne pouvais pas empêcher cette mort lente de mon troupeau.

    Le 15 mars 2019, ils sont revenus. Et cette fois ils ont pris la totalité de mon bétail : 160 vaches. Motif : maltraitance. Et cette fois on m’a dit : « Vous les nourrissez trop. » J’ai dû payer 90 000 euros de pension et une amende. Il me restait… mes yeux pour pleurer. Bien entendu, les animaux ont été vendus et je n’ai rien touché pour cette vente. Et comme la fois précédente, je suis resté toute une journée en garde à vue. On n’a rien écouté de ce que j’avais à dire sur les ondes, les champs électromagnétiques, le fait que chacun des aérogénérateurs contient un aimant permanent de plus de 600 kg, pour faire tourner les pales… Je suis resté très calme, mais ils n’ont rien écouté. J’ai refusé de signer le procès-verbal, qui était un tissu de mensonges. Non, je n’ai pas maltraité mes bêtes. Et mon travail je l’aime.

    J’ai été placé en liquidation judiciaire. Aujourd’hui je tente de relever la tête, mais je n’ai plus aucune vache.

    Les juges qui m’ont accusé de tout cela sauront un jour qu’ils ont fait une belle erreur. Parce que, peu à peu, tout cela va se savoir. Vous qui vivez dans les villes, vous ne vous sentez sans doute pas concernés. Mais nous, les agriculteurs, nous voyons bien qu’il y a un problème et qu’on n’a pas vraiment intérêt à ce que ça se sache. Plantez des éoliennes partout dans les campagnes, ajoutez-y la 5G, et vous n’aurez plus rien à manger, c’est moi qui vous le dis. Avec toutes ces ondes, on touche au vivant en profondeur et quand le scandale éclatera, ce sera trop tard pour vos enfants. »

    Jean-François Letrionnaire a fait appel, mais il a été condamné :

    « J’ai été condamné à tort pour maltraitance sur bovins le 21 novembre 2019. La réalité, c’est que mes animaux et moi-même avons sombré dans un cauchemar, cernés par des parcs éoliens. J’ai fait appel de la décision du tribunal, et je suis convoqué mercredi 7 juillet (2020) à 14 heures au tribunal de Rennes.

    Pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire, la voici telle que je l’ai racontée à Sioux Berger. Si vous pensez que tout cela n’est pas vrai, eh bien c’est simple : venez devant le tribunal de Rennes le 7 juillet à 14 heures et vous verrez que j’essaie simplement de dire une vérité qui dérange.

    Eux, les promoteurs, ils n’ont pas tout perdu. Moi si. Mais il me reste ma parole. »

    Sioux Berger avec André Bercoff, Sud Radio : https://www.dailymotion.com/video/x8g07cu

    Sioux Berger, auteure du roman graphique Le Prix du Vent, dans lequel elle raconte en images son travail de recueil de témoignages auprès des agriculteurs de la France entière, et du roman Les Pentes, récit qui nous propulse en 2050 et imagine la vie dans les campagnes françaises envahies par les aérogénérateurs et les déchetteries.

    Jeanne Le Vézu


    votre commentaire
  • Hommes en armes dans les rues, fusillades… : un habitant filme son quotidien terrifiant au quartier Pissevin à Nîmes


    Règlements de comptes entre dealers : « Il y a encore 15 ans, détenir une Kalachnikov ou un fusil d’assaut du même type était signe de puissance, aujourd’hui (…) c’est presque devenue l’arme commune »

    Marque des règlements de compte, la Kalachnikov est de plus en plus utilisée par les dealers, y compris des équipes de moyenne envergure.

    Des douilles de 7,62 mm entourées à la bombe de peinture ou symbolisées par de petits chevalets jaunes. Cette marque des règlements de compte à l’arme de guerre a depuis longtemps franchi les frontières des Bouches-du-Rhône ou de l’Île-de-France. Rien que depuis le début de l’été, les fusils d’assaut ou leurs munitions ont claqué en rafales à Hyères (Var), Valence (Drôme), Grenoble (Isère) ou encore Châtellerault (Vienne) pour ne citer que ces communes.

    La « Kalach » s’est démocratisée. Les derniers rapports sur la criminalité organisée en France notent que la prolifération de ces armes extrêmement létales s’est intensifiée depuis les années 2010-2015. « Il y a encore 15 ans, détenir une kalachnikov ou un fusil d’assaut du même type était signe de puissance, aujourd’hui ce n’est plus un signe extérieur de force, c’est presque devenue l’arme commune », analyse un officier de PJ. (…)

    (…) « La guerre en Ukraine, c’est à dire la prolifération de fusils d’assaut aux portes de l’Europe, va immanquablement nourrir ce commerce dans les années à venir. »

    Le Parisien


    1 commentaire
  • L'affaire du drame de Cherbourg .Par :Pieds Noirs 9A..

    Billet N°6675 du vendredi 25 août 2023 ..

    L'affaire du drame de Cherbourg .

    Toutes les presses "bobo"  nomme cela dans page "FAITS DIVERS" ...HONTEUX !..

    (VIVRE ENSEMBLE ) Quelles chances que nous avons !

    Il ne changerons jamais.

    Tous ceux dont le travail tourne autour de la prise en charge de la délinquance juvénile vous le diront, surtout sur le racisme anti-chrétien . Si un jeune n'a pas eu, dès l'enfance, les limites posées par une éducation où il apprend qu'il y a des lois et qu'elles doivent être respectées, il ira chercher la loi, ou ses limites, dans les caves et dans la rue. Voir même dans l'enseignement dont beaucoup de profs gauchos les ont favorisé en leurs enseignants la vérité par le mensonge.

    Toutes les presses "bobo"  nomme cela dans page "FAITS DIVERS"

    Bien évidemment, il existe des cas de "vrais loups de guerre" comme l'on disait autrefois au Maghreb un vrai (chacal des vignes), qui ne voulaient rien comprendre et qui ont fini en "maisons de corrections" pas toujours plus calmes à leur sortie, d'ailleurs voire, littéralement transformés en explosif prêt exploser a tout moment pour certains. Les humanistes sont arrivés et ont déclaré que la violence enfantine répondait toujours à une violence familiale, dans l'éducation, ou à une violence systémique, ou une violence réactionnelle à des sentiments de ne pas se sentir accepté, car différent pour plein de raisons (dont l'origine notamment). La vérité, c'est que nous sommes arrivés à excuser l'inexcusable, avec ça et que vouloir chercher une forme d'humanité chez certains individus, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et c'est d'autant plus pervers que tant que nous cherchons l'humanité chez ces gens-là, ils continuent à se comporter de façon inhumaine, en torturant, martyrisant des innocents.

    C'est dans ce genre de crime odieux que l'on regrette la suppression de la peine de mort ! Encore une fois , ce type est totalement raciste et irrécupérable ! Un animal enragé qu'en fait on ? On essaye d'en faire un animal inoffensif ? Comme le disent les antispécistes, l'homme est un animal comme les autres , voire pire ! Il, y a-t-il de la torture dans le monde animal ? Il y a une race de loup pour détruire l'homme, et donc il faut en tirer les vraies conséquences.

    Cet homme de 18 ans, déjà condamné cinq fois par la justice, n'a jamais été civilisé , était connu dans son quartier pour ses nombreuses incivilités et des violences envers sa mère. Malgré les innombrables études rendues en France sur le fait criminel, la posture est immuable : « Tant qu'il n'y a pas de faits grave, on ne peut rien faire ». Alors il faut attendre le massacre envers autrui pour au moins réagir. C'est ça la France pays des droits de l'homme.

    Cela peut prêter à sourire, notamment en raison de l’effectif nécessaire pour adopter cette approche en France, mais la posture canadienne se révèle plus efficace sur le long terme. 2 h d’interrogatoire d’un mineur ayant déclaré vouloir tuer un chat. L’objectif est double : permettre aux forces de l’ordre d’anticiper l’évolution comportementale vers la délinquance a apporter une réponse graduée, mais systématique à chaque comportement.

    La France peut continuer à croire qu’en laissant tout passer et en ne donnant pas aux institutions le moyen de réprimer des faits rendant impossible toute vie sociale ça ira. « Jusqu’ici, tout va bien madame la marquise»… Non, « maintenant, plus rien ne va. »

    ICI vous trouverez la liste des tous les criminels auquel la justice d'autrefois n'a pas donné l'occasion de récidiver. La guillotine ne leur a jamais donné la possibilité de récidiver.

    Oui qui touche « l’une d’entre nous », une Française, une blanche, attaquée sauvagement par un homme à papiers Fiançais .

    Français. Cet étranger à papiers Français, extrêmement dangereux, était déjà connu pour des violences, au moins une agression sexuelle sur sa sœur de 4 ans et un viol sur mineur (garçon ou fille ?) lorsqu’il était lui-même encore mineur. Malgré cela, il était dehors, libre comme l’air. Je ressens le besoin de mettre en taule les politiques et les juges qui ont permis qu’il croise la route de cette malheureuse Cherbourgeoise. Après les nounours et les chansons, ils semblent vouloir endormir la colère des Français avec des cagnottes.

    Vidéo de rajout ci-dessous;

    Pieds Noirs 9A..

    Toutes les presses "bobo"  nomme cela dans page "FAITS DIVERS"


    votre commentaire
  • A la rencontre du Jarl, un justicier dans la ville de Rennes : « Il y a très peu d’endroits dans la ville où on peut se balader sans s’inquiéter » [Interview]


    Il ne donnera pas son prénom ni son nom même si des centaines de milliers d’internautes le connaissent désormais. Il, c’est Le Jarl, qui depuis de nombreux mois maintenant, cartonne sur les réseaux sociaux. Non pas à la recherche d’un « buzz » éventuel, mais afin de raconter sa vie de portier de boîte de nuit, à Rennes, afin de décrire ce qu’il vit et voit au quotidien, et l’état de dégradation avancée d’une métropole que certains considèrent encore comme « une des villes où il fait bon vivre ». Une ville de Rennes rongée par la délinquance qui explose, partout, des quartiers au centre-ville. Une ville de Rennes où des dealers contrôlent des territoires. Où des délinquants, notamment des « mineurs non accompagnés » que nous avons évoqués sur Breizh Info depuis des années maintenant, sévissent, agressent, de plus en plus violemment, avec de moins en moins de règles, ni d’honneur. Pour un portable, un portefeuille, un regard, une cigarette.

    Le Jarl dérange les bien-pensants. Parce qu’il montre, vidéo à l’appui, ce qui se passe réellement à Rennes, la nuit. Parce qu’il explique, parce qu’il dénonce aussi, l’inaction des autorités, notamment de la Justice. Ses vidéos sont relayées massivement, elles touchent toute une partie de la jeunesse que l’État français ne protège plus des voyous, des « méchants » comme il les appelle.

    Nous vous proposons ci-dessous son interview audio, qui décoiffe, mais également un résumé, écrit, de l’échange que nous avons pu avoir avec Le Jarl, cet acteur de terrain, implanté dans la région rennaise depuis de nombreuses années, et qui a vu la capitale historique de la Bretagne suivre le même chemin que beaucoup trop d’autres métropoles dans l’hexagone. Attachez vos ceintures, et plongez dans la réalité de ce qu’est devenue la ville de Rennes.

    Sur Youtube :

     

    Sur Soundcloud :

    Breizh-info.com · Le Jarl : « Très peu d'endroits à Rennes où on peut se balader sans s'inquiéter » [Interview]

    « Un échelon a été franchi dans la violence à Rennes »

    Le Jarl a bientôt 50 ans. Il travaille depuis plusieurs années à la porte d’entrée de discothèques durant une partie de sa carrière, en a géré d’autres. Et travaille dans une des plus connues et plus fréquentées du centre de Rennes actuellement. « J’ai voulu montrer ce qui se passait à l’extérieur des établissements de nuit de la vie rennaise. Avec les agressions, les voleurs, les MNA, les dealers. J’ai voulu expliquer, et montrer comment nous réagissions, comment il fallait réagir pour les faire partir. Je me suis fait connaitre comme ça ».

    Pratiquant et instructeur de MMA, il possède par ailleurs un club sur Rennes dans lequel il forme de nombreux jeunes et moins jeunes. « C’est un endroit où on peut sauver les gens. Par le sport. Quand on ouvre la porte de mon club, on aide les gens ».

    Nous rentrons rapidement dans le vif du sujet, à savoir la délinquance à Rennes, et la vision qu’il en a. « Quand on fait le même métier depuis tant d’années, dans le même endroit, on ne peut pas fermer les yeux. On sentait les choses venir, mais l’après-Covid a été réellement percutant. Il s’est passé quelque chose de dingue. Avec les Mineurs non accompagnés notamment. Qui mentent sur leur âge, ce n’est un secret pour personne, et ils sont non condamnables en France. Mais aussi avec les dealers. Après le Covid, on s’est rendu compte de la différence de violence des agressions. On a passé un cap. Pour un portefeuille, pour un portable, on peut défoncer quelqu’un, le laisser pour mort. »

    « Dans l’établissement dans lequel je travaille actuellement, au bout du troisième week-end, je vois 7-8 MNA qui tombent sur un jeune couple, qui n’était même pas client chez nous d’ailleurs, et ils les défoncent, on les a sauvés clairement. Ils nous ont remerciés après. La violence c’est mon métier, je la connais. Mais là j’ai pris conscience de l’échelon qui avait été franchi. Qu’on ne pouvait pas laisser nos gamins qui sortent, qui ont envie de faire la fête durant leurs études, vivre comme ça, dans le risque permanent ! À Rennes, cela devient compliqué de décompresser. Nos jeunes sont obligés d’être très vigilants, sinon ça devient compliqué pour eux ».

    Le Jarl est catégorique : « Aujourd’hui, il y a très peu d’endroits à Rennes où on peut se balader sans s’inquiéter. Il faut être honnête. Même les gens de gauche se rendent compte que c’est compliqué. Ils ne sortent plus ou évitent des endroits. Trouvez des restos qui cartonnent en centre-ville le soir ? Quand on interroge les gens, ils parlent en permanence de faire attention. Même l’économie de la ville est touchée à partir du moment où les gens ont peur de sortir ».

    Mais pourquoi évoque-t-on Rennes, ville où il fait bon vivre ? « Parce que les gens qui disent ça ne vont pas dans les endroits où ils ne veulent pas voir le réel. Macron a reconnu à demi-mot qu’il y avait un problème, notamment avec l’immigration. Lui-même parle de la nécessité de réguler. Il l’a dit. À Rennes, on ne peut plus nier non plus le problème. À Rennes, de nouveaux mineurs non accompagnés vont à nouveau arriver en septembre. Il y a un turn-over permanent. Quand certains partent, des nouveaux arrivent et prennent leur place. Vous verrez mes prochaines vidéos. Il va falloir sortir en urgence, aider les gens agressés. Si on ne fait rien, ça se termine mal ».


    Mineurs non accompagnés et dealers

    Le Jarl n’est pourtant ni policier, ni juge, ni élu. Une sorte de justicier dans la ville, lui demande-t-on ? Quelle légitimité a-t-il dans son œuvre à la fois dans le réel et sur les réseaux sociaux ? La sécurité des citoyens est-elle encore assurée ? Le Jarl tient à dissocier la police de l’État. « La police, je les vois en permanence, tous les week-ends. Ils font de l’îlotage entre chaque établissement. Ils font un boulot de dingue. Ils arrivent rapidement au moindre besoin. Ils interviennent systématiquement, mais derrière, la Justice et l’État remettent les gens dangereux dehors. Qui peut nier ça ? Le mot le plus utilisé sur les réseaux actuellement c’est connu des services de Police. Dès que quelqu’un se fait interpeller, c’est ça. C’est un drame. Je ne suis pas justicier, mais j’ai deux filles. À chaque fois que je vois ce qui se passe dehors pour nos jeunes, je pense à elles, je me dis que ça pourrait être elle. Je ne sais pas juste regarder et dénoncer. Comme nos politiciens. Je suis dans l’action, car les gens sont en danger. Quand il y a des morts, comme à Nîmes, un gamin de 10 ans, on parle de dommage collatéral sur toutes les télés. C’est honteux. On est en France. Dans la même rue un jour après, un autre jeune est mort, à Nîmes. C’est fou, incroyable ».

    Il juge sévèrement la classe politique et notamment la gauche : «  Ceux qui sont censés être du côté du peuple, notamment la gauche, qui doit protéger les plus faibles, ne sont pas là. Cela devrait être  leur combat principal, mais encore plus que celui de la droite. Les premiers impactés par ces gens ingérables et par les conséquences de l’immigration (et c’est un fils de croate qui vous le dit) ce sont les classes populaires. Ils se font pourrir la vie, et la gauche les abandonne ».

    Quand on évoque le problème des dealers, et la banalisation des drogues dures ces dernières années, on lui demande comment lui voit ça et pense que l’on peut résoudre ce fléau : « Dans les établissements de nuit, on est les premiers concernés, à voir les conséquences de l’alcool, de la drogue, de la violence. Finalement, nous fonctionnons aussi comme des petits États, avec des règles dans nos établissements, d’entrée, de sortie, de comportement… tout comme un État ou un pays devrait le faire pour ses frontières, et pour ceux qui vivent dedans. Pour les drogues dures, c’est banalisé. Les jeunes de 20 ans ne connaissent même pas le terme de drogue dure. Ils en consomment comme si c’était normal. Les dealers prospèrent sur cette situation. Et avec eux, la situation est compliquée : je vous explique : ils regardent toutes mes vidéos. Ils viennent me voir sur la place rennaise. La réalité, choquante certes, c’est qu’ils servent. Ils ne volent pas, ne violent pas, n’agressent pas, car ça nuit à leur business. Ils veulent du calme et de la tranquillité. Quand j’ai vu que la situation devenait très compliquée à l’extérieur de mon travail avec les mineurs non accompagnés,  et qu’on ne pouvait pas faire autrement que de sortir 3-4 fois pour les attraper, j’ai compris que les dealers se prenaient aussi la tête avec eux. Et j’ai fait une sorte de deal avec eux, à mon tour. Qu’ils gèrent les MNA, qu’ils les dégagent, et comme ça le calme revient ». 


    On lui rétorque que c’est une forme d’achat de la paix sociale, comme dans les quartiers : « J’ai acheté une paix sociale de façon à ce que les gens ne se fassent plus défoncer la tronche. Pendant un moment ça a bien fonctionné. Mais ça tourne. Ils sont revenus plus nombreux (les MNA), il y a eu de nouvelles violences. On a été obligé de dégager tout le monde. Après on a été bien aidé pendant un mois par le ramadan — j’ai fait des vidéos qui ont choqué là dessus en expliquant qu’il n’y avait plus aucun souci pendant ce temps. Plus de dealers, plus de MNA. On a été tranquille 4 semaines. Rien. Puis l’établissement a fermé pendant les vacances, et on va voir ce que ça donnera à la rentrée. Quelles méthodes vais-je utiliser cette fois-ci ? Je ne sais pas ».

    L’explosion du nombre de vues, des vidéos du Jarl sur Tik Tok, Twitter, ou d’autres réseaux sociaux peuvent-ils lui nuire ? Car forcément, dans les services de l’État, chez certains élus, mais aussi parmi les dealers, et les délinquants qui se retrouvent exposés, beaucoup de choses doivent déplaire dans la manière de faire.

    Concernant la mairie de Rennes, « je ne suis pas plus inquiet que ça », nous dit-il. « Car je montre ce qu’il se passe, on ne peut pas me traiter de menteur, tout est filmé. Le fait que je sois constamment avec ma caméra, me protège, me rend inattaquable. Et encore, je n’ai pas tout montré sinon la mairie s’inquiéterait vraiment. Et je ne le fais pas, car les réseaux sociaux censurent. Mais je fais de la prévention. Les gens m’ont clairement dit que j’en faisais, qu’ils repéraient ensuite les profils de délinquants que je montre, sur Rennes, et qu’ils peuvent anticiper, se méfier, éviter. Les vrais délinquants rennais sont une centaine. Mais en vidéo, on a vite fait le tour d’exposer tout le monde. Même eux sont grillés à la fin. Je recevais des dizaines de messages de Rennais qui me remerciaient pour ça. Vu que les délinquants sont dehors et pas mis en taule, on les repère. Et quand on sait qui ils sont, c’est cramé, ils ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent. »

    Il poursuit : « Certains sont en liberté alors qu’ils sont particulièrement dangereux. C’est pour ça qu’il faut filmer et montrer. Vous allez demain soir rue de la Soif à Rennes, vous retrouverez le jeune Tchétchène qui m’avait agressé, puis qui a été mêlé à d’autres affaires. Il est en liberté. Il pète des gueules encore et toujours. Tout le monde le sait ».

    « La gauche s’est trompée de combat et a abandonné les faibles »

    Le concernant, sujet à de potentielles menaces, y compris de militants d’extrême gauche n’aimant pas forcément ce type de « justicier », ce dernier explique : « ma vie est une histoire de menaces. Je ne suis pas choqué. Je suis choqué que ces gens-là ne viennent pas voir ce qui se passe et ne se rendent pas compte que demain, ça pourrait être leur gamine, tabassée, laissée pour morte sur un trottoir. On fait comment ? Qui aide ? Tant qu’ils ne sont pas directement concernés, ils ont l’impression que ça ne sert à rien, que ça n’est pas vrai. Mais qu’ils fassent attention à ces gens de gauche : notre jeunesse change. Vraiment. Les prochains qui voteront un jour ce sont nos jeunes d’aujourd’hui. Je les côtoie dans le sport, et dans le monde de la nuit. Et ils n’ont rien à voir avec la jeunesse d’il y a 10-15 ans, écolo, de gauche, etc. Ce ne sont plus les mêmes. Leurs avis sont différents. Cela va changer la donne dans quelques années, j’en suis convaincu. Car ces jeunes sont les premiers impactés, qui se font attraper, agresser, péter la figure. C’est ceux-là que je défends, car ce sont eux notre futur ».

    Mais ces jeunes justement, que lui disent-ils, sur Rennes, puisqu’il rencontre un succès certain, y compris à l’entrée de sa discothèque ? « Ils viennent me parler, me remercient. Me disent de continuer, de le faire savoir. Ils n’en peuvent plus pour plein de raison. Ils sont obligés de cumuler trois boulots pour pouvoir vivre. Ils sont en totale insécurité. Il y a 15-20 ans, ça n’était pas le cas. Ils sont pris à la gorge, ils n’ont plus un rond, et quand ils vont dehors, ils se font emmerder, agresser. C’est pour ça que je le redis : la gauche s’est trompée de combat. C’est incroyable. C’était à eux en priorité de défendre les faibles. Aujourd’hui, c’est la droite qui défend les jeunes en galère, qui dénonce les faits hallucinants, les viols, les agressions… Mais qui est dans la précarité, dans la souffrance ? Les pauvres, les galériens, ceux que la gauche devrait défendre. Il y a un vrai souci là-dessus. Je n’aurais pas été choqué de voir Mélenchon prendre la défense de la jeune femme violée à Cherbourg, avec un manche à balai. La gauche doit défendre le petit peuple non ? Hé bien non. Nos jeunes de 16-20 ans ont le cerveau pour voir ça. Ils vont changer les règles.

    À Rennes, j’ai cette chance de pouvoir, avec une équipe extraordinaire, défendre les plus faibles, y compris lorsque ça devient dangereux »

    En conclusion de notre entretien, nous lui demandons quel message il veut faire passer, à la fois à cette jeunesse rennaise (mais pas que), tout comme aux autorités.

    « Le premier message, c’est de dire à ces jeunes qui font faire notre futur de demain comment ils vont faire avec leurs enfants. Comment ils vont construire le futur justement ? Sur 15-20-30 ans. L’éducation que nos mômes ont eu il y a 20 ans, ça a été un échec pour beaucoup. La génération “Non-Non” comme disait Diam’s, on la subit aujourd’hui. Y a plus de règles, tout est possible, on n’interdit plus rien. Et à partir de là tout commence. Et notre jeunesse actuelle qui commence à se rendre compte qu’il y a un problème, du fait de leurs parents de la génération “Non Non”, c’est à eux de demain changer ça. Je l’explique dans mon club, à la boîte. Demain, mettez des règles à vos enfants. On peut dire non à son enfant. Mettre des lignes, des limites. On peut régler tous les problèmes, y compris dans les quartiers. Avec l’autorité. Un gamin qui fait le con, faut l’attraper. Pendant les émeutes, le papa qui va chercher son gamin et qui le met dans la bagnole, c’était beau. Les gens de gauche crient au scandale, les gens de droite disent c’est ce qu’il faut faire. Oui, c’est ça la normalité. Le gamin à minuit défonce une vitrine, le père vient, l’attrape et le met dans la bagnole ! Il faut donner une médaille à ce Papa, quelle que soit sa couleur de peau. C’est lui qui a la bonne règle. Il a pris une rouste à la maison, je pense. Hé oui. C’est normal. Il faut redonner des règles ».

    Concernant les autorités ? « Je ne sais pas comment ça changera. C’est de la politique permanente. Darmanin envoie encore à Nîmes la CRS à un endroit, les dealers s’en moquent et canardent dans la rue à côté. Il faut du courage. Je ne sais pas par qui, mais je m’en fiche honnêtement, que ce soit de gauche ou de droite. Je rêve d’un type qui dise qu’on va s’arrêter, remettre des règles, on va aller régler les problèmes dans certains endroits.  Seule la violence arrête la violence. Il n’y a que les faibles qui pensent que la violence engendre la violence. À un degré de brutalité et de violence, c’est le plus fort qui gagne, ça a toujours fonctionné comme ça dans l’Histoire de l’humanité.  Comment on a arrêté Mesrine il y a plusieurs décennies ? Y’a plus le choix à un moment. Quand des gens font n’importe quoi, il faut taper du poing sur la table et changer les règles. Il faut y aller maintenant en France, on y est. Pas besoin d’envoyer l’Armée. Il faut simplement envoyer la Police, on a les effectifs pour ça. On nous parle de police de proximité, mais c’est déjà le cas. À Rennes, la Police patrouille à pied dans tout le centre. On ne peut pas faire plus proche. Sauf qu’à la différence c’est qu’aujourd’hui quand ils attrapent les méchants, le lendemain à midi ils sont dehors. C’est juste ça notre problème. On a été capable de créer des lois liberticides au moment du Covid, et on n’est pas foutu de créer des lois d’exception pour protéger nos policiers qui iraient dans les quartiers intervenir face à des gens armés et dangereux ? Il faut dire allez y. qu’on les attrape, qu’on les ramène dans leurs pays pour certains, et qu’on réponde s’ils tirent. Oui il y aura des morts. Et alors, ce sont eux ou vos gamins, il faut le comprendre ! Je plains les gens des quartiers, qui subissent. Ils ne peuvent même pas se défendre, car ils sont terrorisés. Ils sont fouillés par des hommes armés à l’entrée d’immeubles. On est en France ! Mais y a pas à un moment donné quelqu’un, tout là-haut, pour envoyer la BRI protéger ces habitants ? Et faire le nécessaire contre les dealers et délinquants ? Et puis s’ils répondent… bah, Mesrine a voulu faire le malin, il est mort. C’est le jeu ».

    Propos recueillis par Yann Vallerie

    Pour retrouver le Jarl sur les réseaux sociaux, c’est ici :

    Twitter: https://twitter.com/le_jarl

    Tik Tok : https://www.tiktok.com/@le_jarl

    Crédit photos :  DR [cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique