Environ 1 000 morts et plus de 2 000 blessés, une horreur. Des femmes, des enfants, des vieillards, des civils, des soldats, « assassinés », des bébés décapités, une barbarie. 

La France, l’Europe, le monde presque entier sont révoltés, épouvantés devant ce sang répandu sur les sols et les murs de ces villages israéliens, et cela se comprend, nous le comprenons. Nous demandons vengeance. Le peuple israélien a le droit, le devoir de se défendre, de tenter d’éradiquer par tous les moyens ces sauvages, ces barbares, cette bête immonde qu’est le Hamas. 

Mais c’est quoi, c’est qui, le « Hamas » ? 

Le « Hamas » c’est les Frères musulmans, c’est le Hezbollah, c’est l’islam radical, les salafistes, Daech, Al Qaïda et, souvenez-vous, c’était également le FLN et l’ALN des années 50/60 en Algérie. 

5 juillet 1962 : également 3 000 morts, des femmes, des enfants, des vieillards, des civils, des militaires, assassinés, décapités, leurs corps balancés dans le « Petit Lac » ou abandonnés le long des caniveaux. Cela ne vous rappelle rien ? Avez-vous la mémoire si courte, si sélective ? 

Dans le terrible malheur qui les frappe, les Israéliens ont la chance d’avoir un gouvernement, une armée fidèle pour les défendre, pour les venger. 

Nous aussi nous avions une armée, en ce mois de juillet 62. Une armée forte qui avait, paraît-il, gagné la guerre contre l’ennemi, les islamistes, le « Hamas » de l’époque. Ils ne portaient pas le même nom mais c’était les mêmes musulmans qui avaient pour mission principale d’assassiner les chrétiens, les Juifs, en Algérie et dans tout le Maghreb. 

Oui, nous avions une armée puissante « qui est restée dans les casernes », l’arme au pied, sur ordre du chef de l’État et du gouvernement français qui ont laissé les « musulmans » s’offrir la vie d’environ 3 000 Français, et cela sans que la France, son peuple, et encore moins l’Europe et le monde ne se soient révoltés. Sans même avoir « compati »…

Nous, Pieds-Noirs, nous comprenons, plus que tous les autres Français, ce que vient de subir le peuple israélien, ce que pleurent les Juifs. Et nous souffrons. Mais qui a compris, qui a souffert pour ce que nous avons subi le 5 juillet 1962 ?  

Ce jour-là, la France, son peuple et surtout son armée se sont déshonorés. 

Ce ne sera pas le cas en Israël : « Il n’y a pas de lâcheté chez ces Juifs » ! 

Manuel Gomez