• Quand la SNCF donne un billet de 50.000 € à Yves Cochet !

    Quand la SNCF donne un billet de 50.000 € à Yves Cochet !

     
    C’est Le Point qui a levé cette ahurissante affaire : via son think tank, la SNCF a commandé à l’Institut Momentum d’Yves Cochet un rapport sur l’Île-de-France en 2050.
    Cette étude a été payée 50.000 euros, une bien modique somme, en somme.

    Le collapsologue Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement, est un apôtre de la décroissance et du retour à l’âge des cavernes.
    Si vous voulez vous marrer (il faut savoir prendre les choses au deuxième degré), je vous invite à prendre connaissance du rapport « Biorégions 2050, l’Île-de-France après l’effondrement ».
    Les plaisantes élucubrations de Laurent Gerra quand il imite Haroun Tazieff, c’est de la « bibine » à côté de ce qu’on peut lire dans cette étude.

    Exemples :
    « L’Île-de-France sera atomisée en plusieurs biorégions. Celles-ci résulteront de la simplification des systèmes alimentaires industriels qui va s’accélérer dans un avenir proche, en raison de l’interruption des chaînes d’approvisionnement extrarégionales et des effets du changement climatique. La localisation des Franciliens en sera bouleversée. Alors que les territoires ruraux de la région accueilleront 700.000 habitants supplémentaires, Paris et l’immense zone urbanisée qui l’entoure verront leur population divisée par deux. On assistera à un exode urbain massif. »
    Ou encore :
    « Les hypermarchés ont disparu, démontés pour récupérer le fer et l’aluminium. Certains centres commerciaux ont été transformés en serres de pépinières. Le périphérique a été couvert de verdure et transpercé de radiales cyclistes et pédestres qui conduisent aux biorégions limitrophes. La fin des moteurs thermiques, liée à la pénurie de pétrole et à des décisions politiques, a induit une atmosphère nouvelle. L’ozone atmosphérique et les microparticules ne polluent plus l’air. Les cyclistes peuvent pédaler sans s’étouffer. Mais les épisodes de chaleurs extrêmes interdisent encore la circulation sur de grandes distances par temps estival. »

    On y déclare même que les trajets sur de longues distances, impossibles en raison des trop fortes chaleurs estivales, seront effectués avec des véhicules hippomobiles !

    Pourquoi pas tirés par des chameaux et des dromadaires ?

    Tout cela serait comique s’il ne s’agissait pas d’argent public.
    La SNCF verse 2 millions d’euros par an pour le fonctionnement de son think tank « Forum Vies Mobiles » pendant que les trains déraillent et que les ponts de chemin de fer menacent ruine.
    Mais, après tout, qu’est-ce que 50.000 euros pour une société dont la dette a atteint 55 milliards, dont l’État a repris 35 ?

    Une paille, la limaille de fer d’un rivet usagé…

    Mais il y a de quoi se demander qui déraille le plus.

    Patrick Robert

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