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  • Mort de Schäuble, un Allemand qui a fait la guerre à la France toute sa vie.

    Le reptile Élisabeth Borne a été contrainte, ces derniers jours, de taper dans son capital d’empathie, pourtant fort mince.

    En effet, en plus du très vénérable Jacques Delors, l’Europe, et particulièrement l’Allemagne, viennent de perdre Wolfgang Schäuble, figure politique emblématique de la vie politique allemande, dont E. Borne salue la mémoire, tant il a œuvré pour l’amitié franco-allemande, et l’unité en Europe.

    Nous rappellerons très rapidement qui était Wolfgang Schäuble ; membre du même parti qu’Angela Merkel et Helmut Kohl, la CDU, il officia comme ministre de l’Intérieur sous le premier, et ministre des Finances sous la deuxième.

    Schäuble était un fervent partisan de ce que l’on nomme « l’orthodoxie budgétaire » en Europe.

    Curieusement, il n’a pas jugé nécessaire d’appliquer cette philosophie à son propre parti politique, lui qui a trempé jusqu’au cou dans le scandale des caisses noires, en acceptant des pots-de-vin d’un trafiquant d’armes, afin de financer la campagne électorale.

    En termes plus simples, il n’a eu de cesse que de persécuter les pays du Sud, dont il savait pertinemment qu’ils n’avaient rien à faire dans la zone euro, en les culpabilisant sur le montant de leurs dettes abyssales, et en les contraignant à des réformes aussi inutiles qu’humiliantes pendant la crise des dettes souveraines des années 2010.

    Schäuble avait été victime d’une tentative d’assassinat en 1990, qui l’avait cloué sur un fauteuil roulant pour le reste de ses jours.

    Certaines personnes retirent d’une telle épreuve une certaine philosophie de l’existence, fondée sur l’empathie.

    Schäuble, lui, consacrera le reste de sa vie à rendre celles des autres la plus misérable possible.

    C’est Schäuble qui proposa d’exclure la Grèce de la zone euro, quand cette dernière était au bord du précipice, alors que quelques milliards auraient suffit à calmer les marchés financiers.

    Schäuble était l’incarnation de l’intransigeance allemande ; les Grecs devaient payer, expier pour leurs péchés financiers.

    Le plan de sauvetage ne serait pas gratuit, et devrait s’accompagner de réformes.

    Il fut ainsi un des grands instigateurs du dépeçage de ce petit pays, qui se traduisit par une explosion du nombre de suicides, de la mortalité infantile, et de la pauvreté.

    En 2017, avec la satisfaction du devoir accompli, il déclarait : « La Grèce est maintenant sortie d’affaire ».

    Schäuble a certainement eu un trou de mémoire, oubliant que l’Allemagne avait fait défaut après la réunification, et refusé unilatéralement de verser les 7,5 milliards de dollars qu’elle devait encore à la Grèce, au titre des réparations de la Seconde Guerre mondiale, sans qu’aucune institution internationale ne se manifeste.

    Schäuble était emblématique de l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis de la France, à savoir un mélange de mépris et de brutalité.

    Ceux qui font actuellement en France son éloge posthume n’ont reçu de sa part, pendant toute leur carrière, que morgue et fin de non-recevoir à l’intégralité de leurs revendications.

    Il va tôt ou tard falloir se convaincre une fois pour toute que le couple franco-allemand n’existe que dans la tête des politiciens français.

    Depuis le début de la construction européenne, l’Allemagne n’a fait que nous trahir.

    La CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) s’est traduite par la mort de la sidérurgie française.

    Le traité d’amitié franco-allemand de l’Élysée, signé entre De Gaulle et Adenauer en 1963, vidé de toute sa substance par les parlementaires allemands, s’apparente à un camouflet pour la France.

    À peine réunifiée, l’Allemagne exigeait d’avoir plus de représentants au Parlement européen que la France, faisant ainsi fi d’un des fondements de la construction européenne, prétextant un impératif démocratique.

    Quelques années plus tard, Schröder exigeait également que le poids de l’Allemagne au Conseil européen soit supérieur à celui de la France. Il finit indirectement par avoir gain de cause, avec la substitution du vote à la majorité qualifiée (55 % des pays et 65 % de la population) au vote à l’unanimité, pour de nombreuses décisions.

    Plus récemment, un rapport de l’École de Guerre Économique, datant de juin 2023, intitulé « Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française », nous explique de façon extrêmement détaillée comment des fondations telles que la Fondation Rosa Luxembourg ou la Fondation Konrad Adenauer, financées à coups de centaines de millions d’euros par notre partenaire allemand, œuvrent à la destruction du nucléaire civil français par tous les moyens, y compris sur notre territoire, en finançant Greenpeace France.

    Il ne se passe pas un mois sans que l’Allemagne ne revienne à la charge, pour obtenir que la France renonce à son siège permanent au Conseil de sécurité.

    Enfin, et c’est un fait méconnu, l’Allemagne, appuyée par nos partenaires scandinaves, votent régulièrement des résolutions à l’ONU dans le but de nous faire perdre nos territoires d’outremer.

    Le concept de couple franco-allemand est une pure fiction ; ce pays nous déteste et ne veut ni plus ni moins que notre démantèlement pur et simple.

    Nos dirigeants, depuis des décennies, partent du présupposé que l’Allemagne d’après-guerre serait un tout autre pays que l’Allemagne du Troisième Reich.

    En vertu de quel mécanisme le fait de perdre une guerre changerait-il foncièrement un pays à tendance hégémonique, qui a toujours essayé de nous soumettre, en partenaire amical ?

    Afin d’éclairer le débat, nous mentionnerons cette phrase, prononcée en 1995 par Joschka Fischer, qui fut ministres des Affaires étrangères : « Est-ce que l’Allemagne va enfin obtenir ce que le monde lui a refusé au cours des deux dernières guerres mondiales, c’est-à-dire une sorte d’hégémonie douce sur l’Europe ? »

    Les 6 millions de Juifs exterminés, ainsi que les 2,5 millions de nos compatriotes tués pendant ces deux guerres mondiales, nous donnent un aperçu de la notion d’hégémonie douce du point de vue allemand. Il suffit de s’entendre sur les termes.

    En fait, François Mauriac avait raison, lorsqu’il disait en visionnaire : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux ».

    Alain Falento

    https://ripostelaique.com/mort-de-schauble-un-allemand-qui-a-fait-la-guerre-a-la-france-toute-sa-vie.html


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  • Peut être un dessin de texte qui dit ’TINTIN VISITE PARIS’


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  • Peut être une image de 2 personnes et texte


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