• L’Afrique souffrirait encore d’un système éducatif colonial…

    L’Afrique souffrirait encore d’un système éducatif colonial…

    L’Afrique souffrirait encore d’un système éducatif colonial…

    L’Afrique souffrirait encore d’un système éducatif colonial… Le 21e Salon international du livre, à Alger (SILA), vient de se terminer. L’Afrique, y compris le Maghreb, se sont soulevés de concert contre les dangers de la culture et de l’éducation, fruits d’un système éducatif « colonial ». En effet, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, a déclaré : « Nous avons un grand problème d’aliénation par rapport à l’Occident. L’origine de cette aliénation est notre système d’éducation hérité de la colonisation et qui perdure aujourd’hui avec des effets sournois. » Faut-il rappeler à ce ministre que la « colonisation » a pris fin il y a plus d’un demi-siècle ? Qu’attendent-ils, alors, pour se débarrasser de ces « effets sournois » ? « Il faut se rapproprier l’Histoire, se rapproprier l’école pour qu’elle soit authentiquement africaine. Il faut que nos enfants soient fiers de cette culture. Le rôle des intellectuels est fondamental. L’Afrique aux Africains ! », a souligné Messahel. De son côté, la Sénégalaise Hulo Guillabert s’inquiète que les programmes scolaires sont conçus, écrits et imprimés en France : « L’Afrique est un continent riche. Nous sommes assis sur un tas d’or et pensons que nous sommes sur un tas de poubelle. Ce n’est pas normal ! Il faut conduire un grand changement de conscience pour que l’Afrique devienne une terre promise pour ses enfants, au lieu d’être l’enfer qui les oblige à fuir vers d’autres cieux. » Hélas les nôtres ! Et, sur ce constat, nous sommes entièrement d’accord : faites tous les efforts nécessaires, tout ce qui est en votre pouvoir pour que des millions de vos enfants ne fuient pas vers l’Occident. Elle poursuit : « Il faut que le système scolaire soit totalement refondé, surtout en Afrique francophone où nous sommes tous le fruit d’un système éducatif « colonial » bien ficelé pour nous aliéner gravement. ». Même remarque que plus haut : pourquoi sont-ils encore aliénés plus d’un demi-siècle après leur indépendance ? Hulo Guillabert a qualifié de « cancer » les programmes scolaires « caricaturaux » et non conformes aux identités et valeurs africaines : « Le cancer de la géographie européenne, apprise par cœur, du spectre de ces grands rois européens qui hantent l’esprit de nos enfants, alors que les nôtres sont totalement absents. Nos rois sont présentés comme des despotes, sanguinaires et esclavagistes. Il ne faut plus laisser l’Occident éduquer nos enfants de loin. » On serait tenté de dire : mais qu’attendent-ils donc pour prendre en charge l’éducation de leurs enfants ? Une simple remarque, tout de même : si la Sénégalaise Hulo Guillabert et le Maghrébin Abdelkader Messahel peuvent se parler, s’entendre et se comprendre, c’est bien à l’éducation « colonialiste » française qu’ils le doivent, non ! Et si l’Afrique, y compris le Maghreb, voit nombre de ses enfants honorés par les prix Goncourt, Renaudot et autres – Leïla Slimani et Yasmina Reza ces derniers jours, Yasmina Khadra et Kamel Daoud, ces dernières années et, plus anciennement, Tahar Ben Jelloun, Amin Maalouf, le Malien Yambo Ouologuem, l’Ivoirien Ahmadou Kourouma, le Congolais Alain Mabanckou, le Guinéen Tierno Monénembo, la Rwandaise Scholastique Mukasonga, et j’en oublie -, c’est bien grâce à la culture, transmise par l’éducation de cette « colonisation » française, qu’ils doivent cette reconnaissance de leur talent ! Manuel Gomez Source : http://www.bvoltaire.fr


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