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    Affaire Trompille : à LREM faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais !

    Le député LREM de l'Ain Stéphane Trompille vient d'être condamné par le tribunal des prudhommes pour harcèlement sexuel sur son attachée parlementaire. Pourtant Gilles Legendre, patron du groupe LREM à l'Assemblée nationale, n'envisage aucune sanction à ce stade : le député est lavé de ses forfaits par la direction de son parti qui n'y voit pas de quoi fouetter un chat.

    Qu'en pense donc Madame Schiappa, elle que l'on voit sortir de ses gonds à chaque fois qu'une femme se retrouve assignée aux taches ménagères, renvoyée à tout ce qui pourrait la réduire aux aprioris sur son genre ? Celle qui suggère aujourd'hui à l’Église de choisir une femme pour remplacer le Cardinal Barbarin est étrangement silencieuse au sujet de ce député indélicat. La Schiappa s'était par exemple déchainée sur Alain Delon quand il avait reçu la Palme d'Or à Cannes, car le vilain acteur droitard aurait tenu un jour dans sa vie des propos sexistes et homophobes… Mais là, pour Trompille, on n'a pas entendu la ministre : à croire que des propos un rien trop virils sont aujourd'hui plus condamnables que des actes sur des personnes… A moins que l'orientation politique de l'impétrant ne conditionne la réaction de la ministre plus que ses fautes… En ces temps d'hémorragie de députés LREM, depuis la constitution du groupe dissident d'Aurélien Taché, c'est le grand sauve qui peut : mieux vaut conserver le peu de députés qui restent, même pourris, et au diable la morale publique, le féminisme, la dignité des personnes et tout le toutim ! LREM a perdu la majorité absolue à l'Assemblée : que valent donc les plaintes d'une modeste collaboratrice qui se sent outragée, quand le poids d'un seul vote de parlementaire devient soudain si vital pour le gouvernement aux abois ?

    Nous aurons donc eu droit à tout, en trois ans de majorité LREM : des députés qui brutalisent des collègues à coups de casque de moto, d'autres qui mordent des chauffeurs de taxi, et tiennent des propos racistes, sexistes et homophobes alors qu'ils sont censés déposer des lois contre le racisme, le sexisme et l'homophobie… D'autres députés qui passent de LREM au mouvement de Marion Maréchal… Des ribambelles de ministres impliqués dans des conflits d'intérêts, d'autres (et non des moindres) des escroqueries, des fraudes fiscales, de l'exhibitionnisme sexuel, d'autres qui se trompent d'un modeste 0 sur leur déclaration de patrimoine : à croire que LREM a recruté ses élites à la sortie d'une maison d'arrêt. C'est pourtant les cadres de ce même parti qui poussent des cris de vierge effarouchée à chaque fois qu'un propos sonne mal à leurs oreilles, ce même parti qui au nom de la morale veut empêcher les gens de s'exprimer librement.

    Au royaume de la tartufferie, LREM a remplacé avec brio le PS, avec pour devise : faites ce que je dis, mais surtout pas ce que je fais…

    Olivier Piacentini


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