• Histoire..Posté par : Sylvestre Brunaud ..

    Cause que certains élève mal informer par leurs profs !

     
    Photo de profil pour Frédéric Crouslé
     
     
    Frédéric Crouslé

    Non seulement il ne fait aucun doute que Jeanne d'Arc a bien existé mais son histoire est extrêmement bien "documentée", comme disent les historiens. En effet, on possède l'intégralité des minutes de deux procès tenus à Rouen la concernant : le procès de 1431, intenté par des sympathisants des Anglais, qui a conduit à sa condamnation. Et le procès posthume de 1450, ouvert à la demande du roi de France, qui a conduit à sa réhabilitation.

    Nous disposons donc non seulement de ses dépositions et de ses réponses à ses accusateurs, consignées soigneusement par les greffiers du tribunal de Rouen, mais aussi de nombreux témoignages écrits émanant de ses amis d'enfance et de ses compagnons d'armes aussi bien que de ses adversaires et ennemis. Croiser ces sources et tous ces témoignages permet de connaître précisément son action, ses intentions, sa personnalité… De ce point de vue, tout ce que l'on peut connaître sur Jeanne d'Arc est souvent beaucoup mieux établi que ce que l'on peut savoir d'autres figures importantes de la Guerre de cent ans : le prévôt des marchands de Paris Étienne Marcel, le connétable Du Guesclin, l'activiste bourguignon Simon Caboche etc.

    Il est vrai que, dès l'origine, des rumeurs de toutes sortes puis des légendes ont accompagné l'action de Jeanne d'Arc. Mais les textes des procès constituent une base documentaire très fiable et très riche qui permet de faire la part des choses. La vérité historique qui s'en dégage est plus intéressante que les enjolivements apportés à l'histoire par la mémoire populaire. Jeanne d'Arc était vraiment une personnalité hors norme qui a changé le cours de l'histoire en disposant, à l'origine, de moyens humains minimes. C'est bien pour cela qu'elle a marqué les esprits…

    Comme disait l'humoriste anglais Chesterton, pas rancunier envers la Pucelle d'Orléans, Jeanne d'Arc est comparable à un rhinocéros : un être qui existe dans la réalité mais qui ressemble à un être de fiction. Au XVII°siècle, d'ailleurs, le dictionnaire de Furetière mettait en doute l'existence de la girafe, animal dont le descriptif extravagant s'apparentait trop visiblement à celui d'animaux imaginaires comme la licorne ou le dahu… Jeanne d'Arc est un peu la girafe de l'Histoire de France.

    Si vous voulez en savoir plus sur Jeanne d'Arc, voici trois ouvrages d'historiens qui font autorité en la matière : Régine Pernoud, Vie et mort de Jeanne d'Arc: Les témoignages du procès en réhabilitation, 1953/1982. Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Perrin, 2004. Et du même auteur, Jeanne d'Arc, Vérité et légende, Perrin, 2008. Ce sont des travaux d'historiens spécialistes de la question auxquels vous pouvez vous référer dans un travail de niveau universitaire.

    Vidéo en chanson pour compléter 


    votre commentaire
  • Fake news archéologique : la « première Britannique noire » venait de… Chypre

    C'était une histoire à laquelle beaucoup de gens avaient envie de croire. En 2016, dans le cadre de la série Black and British, proposée par la BBC, l'historien britannique David Olusoga avait affirmé qu'il existait « une relation durable entre la Grande-Bretagne et les gens dont les origines sont en Afrique ». C'était même le cœur du propos de sa série, comme le nom de celle-ci l'indiquait.

    En guise de preuve irréfutable, l'historien britannique, dès le premier épisode, présentait au spectateur « Beachy Head Lady », une femme qui avait vécu sur le sol britannique vers l'an 200 et dont les restes avaient été trouvés dans l'Essex, non loin d'un club de cricket - puisqu'on est en Angleterre, après tout. Selon le professeur, assisté d'un archéologue, cette femme était noire, d'origine subsaharienne, ce qui en faisait officiellement la « première Britannique noire ». Évidemment, on ne pouvait pas laisser passer ça. La BBC avait alors fait ériger une plaque commémorative apposée sur le mur du club de cricket.

    Ainsi, on allait à toute vitesse dans le sens du récit officiel, assené par des écrivains comme un certain Atinuke, lui-même d'origine nigériane et auteur du récent livre Brilliant Black British History dans lequel il affirme : « Absolument chaque Britannique descend d'un migrant [...] mais les tout premiers Britanniques étaient noirs. »

    Une Chypriote bon teint

    Hélas, trois fois hélas, le réel s'est acharné contre cette belle histoire culturelle. En 2022, Jo Seaman, l'archéologue qui avait analysé les restes de la « Beachy Head Lady », a poussé plus loin son analyse et a modifié son article scientifique en conséquence : « L'étude ADN a montré que, bien qu'elle ait grandi à Eastbourne, ses ancêtres étaient originaires du sud de l'Europe - probablement de Chypre. » Ah, mince, alors ! En attendant que l'on trouve les foules de squelettes de Noirs britanniques qui furent, à ce qu'on raconte désormais, les premiers occupants du territoire, il a bien fallu battre en retraite et dire la vérité. Le conseil local a voté : la plaque a été enlevée.

    M. Atinuke n'avait pas hésité à affirmer, dans son livre, que les îles Britanniques avaient été peuplées de Noirs pendant 7.000 ans et que (coïncidence ?) c'était à ce moment-là que le célèbre site de Stonehenge avait été construit. Malgré l'énormité de ses propos, son livre a été cofinancé par l'Arts Council, sur fonds publics. La vérité génétique est contre lui, mais c'est peut-être parce que la science est raciste, allez savoir. Le Telegraph, qui rapporte l'affaire, rappelle qu'en 2500 av. J.-C., au moment de la construction de Stonehenge, les habitants de l'actuelle Grande-Bretagne étaient des fermiers à la peau claire, originaires d'Anatolie (qui est, les lecteurs de BV le savent sans doute, l'un des deux ou trois foyers génétiques de l'Europe historique).

    L'outre-Manche noyée dans le wokisme

    Nos voisins ont peut-être quitté l'Union européenne, mais ils peinent à larguer les amarres du wokisme. Eux aussi, à la BBC, comme Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, ils décrivent leur pays non pas comme il est mais comme ils voudraient qu'il fût (j'ajoute, par correction grammaticale - Mme Ernotte ne l'avait pas fait -, l'imparfait du subjonctif, cette nuance typiquement française, c'est-à-dire probablement subsaharienne).

    Que ne doit-on pas aux Africains ! Ils ont bâti les relais 5G des Pyramides, la tour Eiffel, le cercle de Stonehenge (probablement une zone de poser pour les soucoupes volantes du Wakanda), ils ont gagné la guerre de 14, inventé la chevalerie et ce sont les premiers Britanniques ! On leur doit bien la CAF et la CMU pour l'ensemble de leur œuvre. Ça paraît la moindre des choses.

    Finalement, quand on se compare, on se console. Ce pays de Wellington et Churchill, que nous adorions détester, nous en viendrons presque à les plaindre.

    Arnaud Florac

    Source : http://bvoltaire.fr


    votre commentaire
  • Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’LE CHEF DE DAECH DIT QUE RECULER D'UNE HEURE PROUVE LA FAIBLESSE DES MECREANTS Nous, on a reculé nos montres de 4 siècles!’


    votre commentaire
  • Publié par Thomas Joly

     


    votre commentaire
  • Peut être une image de 7 personnes et texte


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique